La draft lottery 2025 a livré un verdict qui fait déjà jaser : avec seulement 1,8 % de chances, les Dallas Mavericks raflent la mise et obtiennent le 1er choix de la draft, laissant derrière eux les franchises supposées « mériter » ce spot. Cooper Flagg est donc attendu à Dallas, et la NBA se retrouve encore une fois face à un scénario qui interroge.
Dallas, miraculeusement récompensé après une saison chaotique
En quelques mois, les Mavericks ont sombré. Leur séparation brutale avec Luka Doncic, la perte d’une grande partie de leur fanbase et une saison sans relief laissaient présager un long tunnel. C’est dans ce contexte que Dallas, censé choisir en 11e position, obtient le first pick pour la première fois de son histoire. Une bascule qui provoque un mélange de stupéfaction et de scepticisme.
Historiquement, seul le Magic en 1993 (1,52 %) ou les Bulls en 2008 (1,70 %) avaient réalisé un tel bond. Le parallèle avec la lottery WNBA, remportée récemment par Dallas pour obtenir Paige Bueckers, accentue l’étrangeté de la coïncidence. Deux coups de chance consécutifs pour une même ville ? Certains y voient un heureux hasard, d’autres un scénario cousu de fil blanc.
Une draft qui tourne le dos aux pires équipes
Pendant que Dallas se félicite, les véritables laissés-pour-compte s’enfoncent. Charlotte, Utah et Washington, les trois pires bilans de la saison, ne figurent même pas dans le top 3. Avec chacun 14 % de chances, leur recul est une gifle, et un rappel brutal que la loterie n’est pas une garantie, mais une loterie au sens le plus cru.
Même Brooklyn, Toronto ou La Nouvelle-Orléans, sans être parmi les pires, reculent par rapport aux projections. À l’inverse, les Spurs passent de la 8e à la 2e place, les Sixers de la 5e à la 3e. Les écarts sont flagrants, et alimentent les critiques sur l’opacité du système.
Cooper Flagg, carte parfaite pour un nouveau récit texan
Dans ce chaos contrôlé, Cooper Flagg s’annonce comme l’homme de la situation pour Dallas. Annoncé comme le futur visage de la NBA, son profil attire les regards autant qu’il génère des attentes. Et quoi de mieux que de l’envoyer dans une franchise qui n’a pas à tout reconstruire dans un marché majeur ?
L’émergence d’une future rivalité entre Flagg et Wembanyama excite déjà la NBA, qui voit là l’opportunité d’orchestrer une nouvelle opposition narrative entre deux pépites. Sauf que cette vision de la ligue « qui choisit ses héros » renforce les soupçons sur une loterie plus politique que sportive.
Un déséquilibre qui alimente les soupçons
Le tableau du premier tour ne fait qu’accentuer la sensation d’un jeu faussé. Les Mavericks, les Spurs, les Sixers : trois équipes de marchés puissants qui grimpent largement. Les franchises les plus en difficulté, elles, stagnent ou chutent. La lottery 2025, au lieu d’apporter une redistribution des cartes équitable, a redessiné la carte NBA en fonction d’intérêts plus larges que le simple classement.
Et pendant que Dallas célèbre, beaucoup s’interrogent : est-ce vraiment la chance, ou une stratégie bien huilée pour redorer une franchise à la dérive dans une ville stratégique ? Le doute est là, et il risque de durer.