Premier choix de la Draft 2025, Cooper Flagg traverse un début de saison délicat avec les Mavericks, ballotté entre attentes immenses et rôle improvisé. À 18 ans, le rookie doit jongler avec la création offensive, une adresse en berne et l’ombre d’un certain Luka Doncic. Une équation complexe qui fait grincer des dents au Texas.
Le choix de le titulariser à la mène interroge
Avec la blessure de Kyrie Irving (rupture du ligament croisé), Jason Kidd a pris un pari risqué : faire de Cooper Flagg un meneur titulaire. Un poste aux antipodes de ses habitudes, lui qui évoluait naturellement comme ailier fort à Duke. Résultat : briques à répétition, pertes de balle, et une fanbase déjà inquiète.
« Plusieurs facteurs expliquent sa titularisation à la mène », a expliqué Kidd. Mais derrière le discours sur l’apprentissage, beaucoup s’interrogent sur le bien-fondé de ce positionnement.
Une adresse catastrophique pour commencer
Le constat est brutal. Flagg tourne à environ 14 points par match, mais avec 37 % au tir dont 29 % à trois points. Déjà en Summer League, le tir peinait à convaincre : 15/42 au global, 3/14 derrière l’arc. Le joueur semble chercher à justifier sa hype au lieu de simplement jouer son jeu.
La comparaison avec Doncic est inévitable. Pendant que le Slovène brille à Los Angeles (165 points en 4 matchs), Flagg peine à rentrer un tir dans une salle vide. La pression est réelle, et l’environnement peu indulgent.
Une situation mal calibrée pour sa progression
Ce n’est pas juste une affaire de statistiques. C’est une question de timing, de contexte, de projet. Dallas veut gagner maintenant, mais confie les clés du jeu à un ado de 18 ans qui découvre la NBA. Le pari est ambitieux, mais à deux doigts de virer à l’absurde. Organiser, scorer, apprendre les systèmes… tout ça en simultané, c’est un cocktail pour se brûler les ailes.
Et pourtant, Flagg ne craque pas mentalement. Pas de déclaration polémique, pas de crise en conférence de presse. Il travaille, il observe, il encaisse. Défensivement, il tient son rang. Mentalement, il reste stable. Un bon signe dans une période trouble.
Le joueur garde confiance malgré les critiques
« Je n’ai pas rentré beaucoup de tirs ni été aussi efficace que je l’aurais souhaité », a-t-il reconnu. « Mais je vais continuer à faire confiance au travail. Je ne m’inquiète de rien. » Une déclaration qui traduit une maturité rare pour son âge.
Dallas mise sur le long terme. Et même si les débuts font grincer, l’apprentissage est réel. C’est une immersion brutale, presque violente, mais peut-être nécessaire pour construire un joueur dur et complet.
Une alerte plus qu’une alarme
Cooper Flagg n’est pas en danger. Il est juste mal utilisé. Ses débuts houleux ne reflètent pas un manque de talent, mais plutôt un enchaînement de circonstances bancales. Le poste, la pression, l’absence de cadre offensif… tout cela crée un faux départ.
Mais s’il traverse cette phase sans perdre pied, la suite pourrait faire mal.





