Santi Aldama brille, Memphis respire
Dans une soirée marquée par l’urgence au classement, Santi Aldama a livré la meilleure performance de sa carrière : 37 points, 7 paniers à trois points et 7 passes décisives. L’intérieur espagnol a été partout, notamment dans un troisième quart-temps incandescent où il inscrit 16 unités pour faire basculer le match.
Autour de lui, Jaren Jackson Jr. (21 pts), GG Jackson II (18 pts), Jock Landale (17 pts) et Cam Spencer (double-double avec 13 passes) ont participé à une attaque qui a tourné à 56 % de réussite, avec 19 tirs primés au total.
Le Jazz s’accroche, mais craque
Le Utah Jazz, en pleine transition, a pourtant livré une résistance sérieuse. Kyle Filipowski (25 pts, 13 rebonds) et Keyonte George (24 pts) ont porté la marque, tandis que Taylor Hendricks s’est signalé avec 21 points à 7/10 au tir.
Menés de 15 points en première mi-temps, les locaux sont revenus à 69-67 à la pause, avant même de passer devant brièvement dans le troisième quart. Mais la défense trop permissive et l’absence de cadre comme Walker Kessler, encore convalescent, ont pesé lourd.
Ja Morant en civil
Sur le banc, Ja Morant, blessé, observait la scène. Et difficile de ne pas penser à ce que ce groupe aurait dû être. Deuxième de la conférence Ouest en 2022 et 2023, Memphis est aujourd’hui 9e, en chasse du play-in, avec un bilan de 14-16.
Pour Kyle Anderson, désormais au Jazz, le déclin est limpide : « Le front office avait quelque chose de solide, et a voulu trop changer. Ils se sont perdus en route. » L’ancien ailier évoque des choix discutables, des tensions internes et un effectif devenu méconnaissable.
Une victoire qui ne masque pas le doute
Ce succès face à une équipe de Utah en reconstruction évite à Memphis une troisième défaite consécutive. Mais il ne règle rien. L’enthousiasme collectif a laissé place à l’incertitude, et chaque victoire ressemble désormais à un sursis plus qu’à une progression.
Dans une conférence Ouest ultra-compétitive, les Grizzlies n’ont plus de marge. Et même si Aldama a brillé, c’est bien l’ombre du passé et les questions sur le futur du projet qui planent sur cette franchise qui, il n’y a pas si longtemps, voulait régner sur la NBA.





