Choke and Clutch » Et si j’étais GM des Phoenix Suns en avril 2025 ?

Et si j’étais GM des Phoenix Suns en avril 2025 ?

Il est temps pour nous d’endosser le costume de GM et analyser la situation de l’équipe. Les Phoenix Suns ont-ils vraiment les moyens de gagner un titre ? Ou faudra-t-il repenser l’équipe autour de Devin Booker ?
Et si j'étais GM des Phoenix Suns en avril 2025 ?

Les Phoenix Suns sont engagés dans une saison sous haute pression. Armés de leur Big Three Kevin Durant, Devin Booker et Bradley Beal, les Suns ne voulaient viser qu’une seule chose : le titre NBA. Pourtant, la réalité de la saison 2024-2025 est plus nuancée : Phoenix est actuellement dans une position délicate à l’Ouest, avec leur 11ème place, menacés par une non qualification en play-in. Et si les résultats ne suivent pas, l’été pourrait être bouillant dans le désert de Phoenix. Il est temps pour nous d’endosser le costume de GM et analyser la situation de l’équipe. Les Phoenix Suns ont-ils vraiment les moyens de gagner un titre ? Ou faudra-t-il repenser l’équipe autour de Devin Booker ?

Etat des lieux des finances des Suns

Salaires Phoenix Suns

Les Suns explosent les compteurs avec une masse salariale supérieure à 214 millions de dollars, parmi les trois plus élevées de la ligue, dépassant largement le salary cap et la luxury tax. Le trio Booker – Beal – Durant absorbe à lui seul près de 70% de la masse salariale :

  • Kevin Durant 51M (jusqu’en 2026)
  • Bradley Beal : 50M (jusqu’en 2027 avec player option)
  • Devin Booker : 49M (jusqu’en 2028)

Autour d’eux, l’effectif est complété par des joueurs au salaire minimum ou des contrats abordables comme Bol Bol, Royce O’Neale, Cody Martin, Tyus Jones ou Nick Richards.

Le cap est verrouillé jusqu’en 2027, sans aucune marge de manœuvre à moins d’un trade majeur. Les Suns ne peuvent recruter que via le minimum vétéran, des exceptions ou des coups à la draft. La flexibilité financière est quasi inexistante.

Les Suns peuvent-ils réellement espérer quelque chose cette année ?

La réponse est non. Sur le papier, l’attaque des Suns est l’une des plus dangereuses de la NBA, avec trois scoreurs élite capables de prendre feu à tout moment. Mais en pratique, les problèmes sont nombreux :

  • 18ème attaque
  • 24ème défense
  • Des blessures à répétition (Beal, Durant)
  • Un manque de profondeur sur le banc

Devin Booker reste le joueur le plus fiable du trio, mais même lui semble parfois isolé dans un système offensif statique et trop prévisible. Kevin Durant reste un monstre offensif, mais son âge commence à se faire sentir sur la régularité. Bradley Beal, lui, n’a jamais vraiment trouvé sa place. Les Suns sont clairement dans une fenêtre de titre immédiate, mais le risque d’explosion est réel.

Et si j’étais le GM des Phoenix Suns : les choix possibles

Connaissant maintenant la situation financière et le niveau de jeu de l’équipe, faisons un petit tour sur les scénarios possibles pour prendre les meilleures décisions en tant que GM.

En cas de non qualification en playoffs

La catastrophe. Ce serait le mot juste si les Phoenix Suns, malgré leur trio All-Star et une masse salariale astronomique, ne parvenaient pas à se qualifier pour les playoffs. Dans un Ouest ultra-compétitif, rien n’est acquis, et Phoenix le sait. Le pire dans cette affaire ? Les Suns n’ont presque aucune marge de manœuvre pour redresser la barre rapidement. L’effectif est verrouillé financièrement, la profondeur est maigre, et la flexibilité quasi inexistante. À ce stade, des décisions courageuses sont nécessaires.

Bradley Beal : C’est l’un des gros problèmes. Il n’a pas été à la hauteur, son contrat est immense et sa clause de non-trade bloque toute sortie facile. Cela dit, le front office devra commencer à explorer la moindre brèche contractuelle ou espérer un buyout futur. En attendant, ne pas le faire jouer pour favoriser un tanking contrôlé pourrait être une solution radicale.

Kevin Durant : C’est ici que tout commence. À 36 ans l’année prochaine, KD reste une star au pedigree immense, et des équipes ambitieuses pourraient encore lâcher des jeunes joueurs + picks pour une ou deux saisons de titre. C’est le dernier moment pour vendre au plus haut. Si un bon deal arrive, il faut appuyer sur la gâchette.

Devin Booker : Lui, on le garde. C’est le franchise player, l’âme du projet. Mais il faut être honnête avec lui : on repart sur deux ans de reconstruction. L’idée : garder Book, tanker doucement deux saisons (en limitant l’utilisation de Beal), accumuler des jeunes talents via des trades et la draft, et revenir fort en 2027 avec un effectif rajeuni et du cap à exploiter.

Cibler les équipes en crise : Plus facile à dire qu’à faire, car Phoenix est l’une des franchises les plus instables actuellement. Mais quelques coups restent possibles. Des joueurs sous-exploités dans des situations floues

En cas de mini-parcours en playoffs

Paradoxalement, ce scénario n’est pas beaucoup plus encourageant. Une qualification au forceps suivie d’une sortie rapide ne ferait que repousser l’inévitable, sans créer de vraie dynamique de progression.

La situation financière reste intenable à long terme, et le constat est le même :

  • Trop de dépendance au Big Three
  • Pas assez de joueurs fiables autour
  • Aucune flexibilité pour s’adapter ou se renforcer

Le seul choix viable : anticiper l’avenir en capitalisant sur la valeur marchande encore élevée de Kevin Durant, et pourquoi pas celle de Devin Booker si ce dernier commence à montrer des signes de lassitude.

KD pourrait partir dès cet été dans une équipe ambitieuse en quête de scoring (Miami, Philly ou Sacramento). Booker, en dernier recours, pourrait faire l’objet d’un transfert monumental si le projet est irrécupérable à court terme.

Quoi qu’il arrive, leur gestion financière et leurs décisions de recrutement seront déterminantes pour les prochaines années. Mais ce n’est pas vraiment la joie dans les bureaux de Phoenix Suns quand on parle de l’avenir de la franchise sur les 2-3 prochaines saisons.