Après près de trois décennies sur le banc, Gregg Popovich tire sa révérence comme entraîneur des San Antonio Spurs. Une annonce qui marque un tournant pour la franchise texane et pour toute la NBA.
Une légende tire sa révérence
À 76 ans, victime d’un mini-AVC en novembre dernier puis d’un malaise en avril, Gregg Popovich ne coachera plus. L’information, révélée par ESPN, a été confirmée par la franchise. Si son retrait progressif avait déjà été amorcé — avec seulement cinq matchs dirigés cette saison — c’est désormais officiel : l’ère Popovich sur le banc est terminée.
Arrivé en 1996 après avoir lui-même limogé Bob Hill, Pop a dirigé les Spurs pendant 29 saisons, construisant un palmarès colossal : 1 422 victoires en saison régulière, 5 titres NBA, 3 trophées de Coach de l’année et une médaille d’or aux Jeux Olympiques de Tokyo avec Team USA.
Un passage de relais dans la continuité
Gregg Popovich ne quitte pas totalement l’univers Spurs. Il devient président des opérations basket, conservant une influence directe sur la stratégie de la franchise. Ce rôle dans les bureaux confirme que sa voix continuera à compter dans les décisions majeures à venir.
Sur le banc, c’est Mitch Johnson qui prend les rênes. En poste depuis l’arrêt de Popovich cette saison, il hérite de la lourde tâche de guider la nouvelle génération, avec Victor Wembanyama, De’Aaron Fox et le prometteur Stephon Castle. Un défi de taille pour un jeune coach, même si la franchise pourrait l’entourer de noms d’expérience comme Mike Malone, Taylor Jenkins ou Mike Budenholzer.
Une trace indélébile dans l’histoire NBA
Popovich, c’est bien plus qu’un palmarès. C’est une méthode, un style, une exigence mêlée d’humanité. Il a accompagné, façonné et sublimé des icônes comme David Robinson, Tim Duncan, Tony Parker, Manu Ginobili ou Kawhi Leonard. Son entrée au Hall of Fame en 2023 en est le symbole ultime.
Plusieurs de ses anciens assistants sont aujourd’hui coaches NBA. Son influence s’étend donc bien au-delà des Spurs : c’est toute la Ligue qui a grandi dans son sillage.
L’héritage d’un bâtisseur
Il n’y aura plus Gregg Popovich sur le banc, mais tout ce que sont les Spurs aujourd’hui — leur culture, leur réputation, leur vision — lui doit tout. L’AT&T Center perd son général, mais conserve son fondateur. Et dans les couloirs de la NBA, une chose est sûre : on ne reverra pas de sitôt un coach comme Pop.