Les Grizzlies de Memphis ont surpris toute la NBA en annonçant le licenciement de Taylor Jenkins, leur entraîneur depuis 2019, à une dizaine de jours de la fin de la saison régulière. Une décision compréhensible mais où le timing laisse à désirer.
Un bilan positif, un coach historique
Avec 44 victoires pour 29 défaites (31 défaites depuis le licenciement de Taylor Jenkins), Memphis occupe la cinquième place de la Conférence Ouest. Une position qui garantit une qualification directe pour les playoffs. Pourtant, malgré cette dynamique globalement positive, Taylor Jenkins a été convoqué puis limogé. En poste depuis l’arrivée de Ja Morant, il incarnait le renouveau d’une franchise longtemps dans l’ombre. Il est même devenu en novembre dernier le coach le plus victorieux de l’histoire des Grizzlies avec 250 succès en 464 matchs de saison régulière.
→ Découvrez toute l’histoire des Memphis Grizzlies
Une fin de parcours précipitée malgré des signes avant-coureurs
La série de cinq défaites en sept matchs récemment a-t-elle précipité sa chute ? Officiellement, rien ne justifie une telle décision si proche des playoffs. La franchise évoque une volonté de changement, soulignant dans un communiqué « l’évolution concrète des joueurs » tout en saluant le travail accompli. Mais le flou persiste : perte de contrôle du vestiaire ? Tensions internes ? Taylor Jenkins n’a pour l’instant rien commenté publiquement.
Des signaux inquiétants remontent à l’été dernier. Le staff technique avait été largement renouvelé, Taylor Jenkins se voyant imposer de nouveaux assistants. Un choix inhabituel pour un coach confirmé. De plus, les défaillances défensives de l’équipe, en particulier face aux équipes avec un bilan positif, ont pesé lourd dans l’analyse de la direction.
Une transition express avec un nom déjà connu
Pour ne rien arranger à l’étrangeté du timing, le remplaçant est déjà connu : Tuomas Iisalo, ancien coach du Paris Basketball, prendra les rênes de l’équipe. Un pari audacieux sur un profil venu d’Europe, sans expérience NBA. Reste à savoir s’il pourra imprimer sa patte en pleine préparation des playoffs et s’il passera l’été.
Une décision rare dans l’histoire de la NBA
Ce renvoi place Taylor Jenkins dans une catégorie très restreinte. Il devient seulement le troisième coach de l’histoire à être limogé en saison après avoir dépassé les 40 victoires, aux côtés de Larry Brown en 1983 et Don Nelson en 2005. Le premier avait été écarté pour avoir signé ailleurs, le second avait volontairement quitté son poste.
Ce coup de théâtre pose une question directe : que vaut un bilan positif si les coulisses vacillent ? À Memphis, la stabilité n’aura pas résisté aux remous internes.
