Les Atlanta Hawks ont entamé la saison avec un modeste bilan de 1 victoire pour 3 défaites, confirmant les doutes laissés par l’an passé, où ils affichaient la 18e défense NBA. Face aux Chicago Bulls, les mêmes faiblesses sont réapparues : manque de concentration, communication fragile et aides mal coordonnées…
Des oublis récurrents et une attention friable
Pour compenser les lacunes individuelles, Atlanta s’appuie sur un système très axé sur les aides défensives. Le problème ? C’est que les défenseurs hors du ballon se focalisent trop sur le porteur et oublient leur propre adversaire. Le résultat ? Les cuts adverses s’enchaînent, souvent dans le dos d’une défense trop compacte.
Contre Chicago, plusieurs actions ont illustré ces dérèglements. Dyson Daniels et Jalen Johnson, trop concentrés sur la balle, ont perdu de vue leurs vis-à-vis, offrant des points faciles. L’intention d’empêcher la pénétration dans l’axe finit par créer l’effet inverse, c’est-à-dire qu’en se refermant, la défense ouvre des accès directs au cercle.
Des stunts mal calibrés pour le profil de l’équipe
Les stunts, ces aides rapides censées freiner le porteur sans délaisser son joueur, sont devenus la base du système défensif d’Atlanta. Mais leur efficacité dépend des qualités physiques et de la lecture des défenseurs. Et là, les Hawks manquent de répondant.
Trae Young en est le symbole. Trop petit, trop léger, il crée plus d’ouvertures qu’il n’en ferme. L’équipe tente de le cacher loin du ballon, sans grand succès. Même constat pour Luke Kennard et Kristaps Porzingis, ciblés à chaque séquence. Leur manque d’impact rend les rotations tardives et inefficaces. Les Bulls ont parfaitement exploité ces failles, en éloignant les bons défenseurs comme Daniels et Risacher, tout en forçant les mismatchs sur les plus vulnérables.
Des automatismes à construire
La communication défensive reste l’autre point faible. Les Hawks peinent à se comprendre sur les écrans, les aides et les changements. On a vu Trae Young et Jalen Johnson se gêner sur un switch, Okongwu hésiter entre aide et couverture, ou Kennard mal positionné dans le rôle du lowman. Autant de petits ratés qui deviennent de gros problèmes collectifs.
Les Bulls, bien organisés, ont appuyé sur ces manques. En exploitant chaque retard, chaque hésitation, ils ont trouvé des tirs ouverts pour Giddey, Huerter ou Buzelis sans réelle opposition.
Les Hawks disposent pourtant d’un noyau prometteur : Daniels, Risacher et Johnson ont le profil pour hausser le niveau global. Mais l’équilibre reste fragile. Tant que les rotations seront floues et que plusieurs attaquants faibles défensivement (Young, Kennard, Porzingis) partageront le parquet, Atlanta devra miser sur une attaque d’élite pour compenser.
Pour l’instant, les progrès défensifs se font attendre. Et tant que les automatismes et la concentration ne suivront pas, les Hawks continueront d’être vulnérables face aux équipes structurées comme Chicago.
