L’éviction de Taylor Jenkins à l’approche des derniers matchs de la saison a agi comme un révélateur : quelque chose s’est fissuré entre Ja Morant et les Grizzlies. Et si cette fracture allait plus loin qu’une simple divergence de vues tactiques ? En tout cas, c’est suffisant pour raviver les rumeurs du All-Star Break qui parlait déjà d’un transfert de Ja Morant cet été. La direction des Grizzlies avait pourtant enterré cet rumeur en disant que leur meneur star n’irait nul part mais, le licenciement précipité de Taylor Jenkins illustre bien que les plans internes de Memphis ont été chamboulé.
Une rupture progressive depuis l’été dernier
Depuis l’intersaison 2024, les choix de la direction de Memphis n’ont cessé d’éloigner Ja Morant du cœur du projet. Le départ de l’assistant Blake Ahearn, très proche du meneur, a marqué un premier point de tension. Puis, l’arrivée de Noah LaRoche et sa nouvelle vision offensive ont accentué le malaise. Moins de pick-and-rolls, moins de ballon dans les mains, un jeu plus collectif mais beaucoup moins centré sur les qualités naturelles de Morant.
Une saison frustrante sur et en dehors du terrain
Sur le plan statistique, Morant connaît l’une de ses saisons les plus discrètes : 22,3 points, 7,4 passes, 44,9 % au tir. Son usage rate chute, ses pertes de balle augmentent. Sur le plan physique, il traîne les blessures, et l’épisode du match contre le Thunder – où il estime ne pas avoir dû jouer – laisse planer le doute sur la gestion de sa santé. En interne, une source citée par The Athletic évoque un joueur « qui donne l’impression de ne pas vouloir être là ».
Le départ de Taylor Jenkins, un point de non-retour ?
Malgré des résultats corrects (44 victoires pour 29 défaites), la direction a mis fin à l’ère Taylor Jenkins, pourtant soutenu jusqu’au bout par Ja Morant. Remplacé par Tuomas Iisalo, figure du renouveau offensif, l’ex-coach semblait vouloir revenir à des principes plus adaptés à la star de l’équipe. Un changement avorté, qui isole encore un peu plus Ja Morant dans une organisation qui semble avoir redéfini ses priorités.
Un contrat long… mais un avenir court ?
Sous contrat jusqu’en 2028, Morant représente un engagement financier massif pour la franchise. Mais à l’heure où le vestiaire montre des signes de tension (altercation entre Bane et Aldama), où le système de jeu est remis à plat et où les décisions de l’état-major s’éloignent de ses préférences, l’idée d’un départ n’est plus un tabou. Les rumeurs de transfert, écartées il y a quelques semaines, pourraient refaire surface dès l’été.
Alors que Memphis rebat ses cartes, Ja Morant pourrait bien envisager de jouer les siennes ailleurs. Un divorce n’est pas encore acté, mais il est de plus en plus envisageable.
