Mikal Bridges a décidé de mettre les pieds dans le plat. Après une nouvelle soirée à enchaîner les minutes sur le terrain, l’ailier des Knicks a pris son courage à deux mains pour dire à Tom Thibodeau ce que beaucoup pensent tout bas : les titulaires jouent trop, et les remplaçants méritent du temps de jeu. Une déclaration qui met une fois de plus en lumière un problème récurrent chez les Knicks : l’usure physique des cadres à l’approche des playoffs.
Une gestion des minutes qui fait débat
Ce n’est un secret pour personne, Tom Thibodeau est un coach qui pousse ses joueurs à fond. Cette saison encore, Josh Hart et Mikal Bridges font partie des joueurs les plus sollicités de la ligue avec 37,9 minutes par match. Un rythme intense, qui commence à peser sur les organismes.
Après avoir joué 41 minutes et inscrit un buzzer beater face aux Blazers, Bridges a lancé un appel à son coach :
« C’est pas toujours simple pour le corps. On a un bon groupe, y’a des mecs qui peuvent prendre des minutes, ça éviterait qu’on joue 48 minutes à chaque fois. »
Le message est clair : faites confiance aux remplaçants.
Thibodeau, une méthode qui interroge
Ce n’est pas nouveau, Thibodeau a toujours été du genre à user et abuser de ses titulaires. La saison dernière, ce choix s’était payé cash en playoffs, avec des joueurs cramés au pire moment. Cette année encore, les remplaçants sont sous-exploités, alors qu’il y a du talent sur le banc.
Mitchell Robinson est de retour, Landry Shamet a montré qu’il pouvait apporter, et des jeunes comme Pacôme Dadiet attendent leur chance. Bridges le sait, et il insiste :
« Quand on fait tourner, on défend mieux, on attaque mieux. Les mecs sont moins cramés, y’a moins d’erreurs bêtes. »
Un vrai changement à venir ?
Si Thibodeau a entendu son joueur, va-t-il pour autant changer son fusil d’épaule ? Pas sûr. Pour l’instant, il continue de s’appuyer sur ses titulaires comme si de rien n’était. Mais plus on s’approche des playoffs, plus la fatigue risque de devenir un vrai problème.
Bridges et les autres cadres devront-ils forcer la main du coach pour éviter d’arriver rincés en avril ? Ou bien les Knicks foncent-ils encore tout droit vers une fin de saison en mode survie ?