Les Warriors sont allés s’imposer à Houston (85-95) en ouverture de leur série de premier tour de playoffs, portés par un duo Stephen Curry–Jimmy Butler à la hauteur des attentes. Malgré une énorme frayeur en deuxième mi-temps, Golden State repart du Texas avec l’avantage du terrain.
Un match à deux visages
Le match avait tout d’un récital pour les Dubs. À mi-parcours du troisième quart-temps, l’écart montait jusqu’à +23. Entre une défense de zone solide, une adresse extérieure chirurgicale et l’activité de Jimmy Butler des deux côtés du terrain, Golden State semblait avoir neutralisé les espoirs des Rockets.
Mais Houston a frappé un grand coup sur la fin du troisième quart : un run de 17-3 pour revenir à 9 longueurs, puis grignoter encore jusqu’à -3 à six minutes de la fin. Le Toyota Center y a cru, et les jambes des Warriors ont vacillé.
C’est là que Stephen Curry a sorti le grand jeu. À l’image d’un tir à 9 mètres en fin de possession, le meneur a refroidi l’ambiance d’un shoot assassin pour redonner un matelas d’avance aux siens. Il termine avec 31 points, à 12/19 au tir et 5/9 à 3 points, dans un mélange d’élégance et d’arrogance. En soutien, Butler signe 25 points, 7 rebonds, 6 passes et une défense précieuse. Podziemski, Moody et Payton II complètent le tableau avec des paniers décisifs.
Les limites de Houston exposées
Côté Rockets, seul Alperen Sengun a réellement brillé : 26 points à 11/18, 9 rebonds et un début de match tonitruant. Autour de lui, le désert : Fred VanVleet (4/19), Jalen Green (3/15), Tari Eason (3/10). L’adresse extérieure a été un gouffre : 6/29 à trois points, combiné à un faible 11/20 aux lancers.
Malgré 22 rebonds offensifs, Houston n’a jamais trouvé la recette pour passer devant. Leur agressivité initiale a cédé face à l’expérience et la discipline défensive californienne.
Un avertissement pour la suite
Avec cette défaite, Houston se retrouve déjà dans une position inconfortable. Perdre le Game 2 à domicile pourrait leur coûter très cher. Golden State, en revanche, montre qu’il a encore les armes pour jouer les trouble-fêtes. Tant que Curry dicte le tempo, la menace reste réelle.