Histoire Detroit Pistons
- Mathieu
- Mis à jour : décembre 2022
Les Detroit Pistons sont une équipe NBA basée dans le Michigan aux États-Unis. Les Pistons font partie de la division Centrale dans la conférence Est de la ligue américaine de basket. La mythique salle Little Caesars Arena de Detroit accueille l’équipe à domicile. Les débuts de la franchise se font en NBL en 1941 dans la ville de Fort Wayne de l’État de l’Indiana.
Les Detroit Pistons comptent 3 titres de champions NBA : 1989, 1990 et 2004. Depuis le dernier titre en 2004 et le duo de Wallace, Ben et Rasheed, les Detroit Pistons restent dans le ventre mou de la NBA.
Cette franchise de Detroit a marqué la NBA dans les années 1990 grâce à leur défense de fer et les “bad boys”. À l’image de Joe Dumars, Dennis Rodman et bien sûr Isiah Thomas et sa rivalité avec Michael Jordan, la franchise adopte un style plus agressif basé sur une défense irrespirable. En 2004, la franchise NBA de Detroit renaît de ses cendres et devient une équipe redoutable avec des joueurs marquants : Tayshaun Prince, Chauncey Billups, Richard Hamilton ou encore Ben Wallace et Rasheed Wallace.
Nom : Detroit Pistons
Ville : Detroit, Michigan
Création : 1941
Salle : Little Caesars Arena (21 000 places)
Champions NBA : 3
Champions de conférence : 5
Champions de division : 12
Numéros retirés : 1 (Chauncey Billups) – 2 (Chuck Daly) – 3 (Ben Wallace) – 4 (Joe Dumars) – 10 (Dennis Rodman) – 11 (Isiah Thomas) – 15 (Vinnie Johnson) – 16 (Bob Lanier) – 21 (Dave Bing) – 32 (Richard Hamilton) – 40 (Bill Laimbeer)
Les débuts des Detroit Pistons à Fort Wayne (1941-1981)
L’histoire des Pistons commence à Fort Wayne dans l’Indiana. C’est en 1941 que Fred Zollner, alors propriétaire d’une puissante entreprise dans l’industrie, décide de fonder les Zollner Pistons de Fort Wayne. L’histoire raconte que cette équipe a été fondée en 1939 en tant qu’indépendante. Mais c’est seulement en 1941, que les Zollner Pistons intègrent la NBL, autrement appelé la National Basketball League. Le propriétaire Zollner a emmené sa sœur Janet’s Zollner Corporation dans ce projet d’équipe de basket-ball. Cette dernière tenait une entreprise fabriquant des pistons, principalement pour les moteurs de voitures, de camions et de locomotives. Cette volonté de créer les Pistons dans l’Indiana est venue du fait que les habitants étaient passionnés de basket-ball.
Les Zollner Pistons ont très vite été productifs en étant sacrés champions de la NBL en 1944 et 1945. Ils ont également remporté le tournoi mondial de basket-ball professionnel en 1944, 1945 et 1946. Lors de leur premier titre NBL, les Pistons sont venus à bout des Cleveland Chase Brassmen en remportant deux matchs consécutifs, avant de balayer les Sheboygan Red Skins en finale. Dans leur année du second titre, les Zollner Pistons ont encore dominé la ligue. Les Sheboygan Red Skins se sont encore dressés devant eux, pour la troisième année consécutive, avant de s’effondrer une nouvelle fois face à la puissance de l’équipe des Pistons d’Indiana.
Lors de la saison de 1948, de nombreuses équipes s’engagent dans la ligue BBA et délaissent la NBL, qui espère pourtant une fusion entre ces 2 ligues. Les Pistons réalisent une mauvaise saison et se font éliminer par les Royals de Rochester. Après cette saison, les Zollner Pistons rejoignent les Lakers de Minneapolis, les Royals de Rochester et les Jets d’Indianapolis dans la ligue BBA. Le propriétaire Fred Zollner renomme son équipe et abandonne le nom Zollner, pour devenir les Pistons de Fort Wayne. Pour leur première saison en BBA et avec leur nouveau nom, les Pistons terminent à la cinquième place de la division Ouest avec un bilan de 22-38 et ratent les playoffs.
Après cette saison décevante, Fred Zollner engage l’équipe en NBA, avec la fusion entre la ligue NBL et BBA. En 1955, les Pistons de Fort Wayne sont emmenés par George Yardley et Larry Foust pour accrocher les finales NBA. La franchise ne remporte pas de titre et ce sont les Nationals de Syracuse qui sortent vainqueurs. En 1956, le club de l’Indiana perd une nouvelle fois en finale NBA, cette fois-ci contre les Warriors de Philadelphie.
En 1957, les Pistons connaissent une petite révolution avec leur déménagement dans la ville de Detroit. Cette ville n’avait plus d’équipes professionnelles depuis le départ de la franchise des Gems. Detroit colle plus à l’ambition du propriétaire des Pistons pour développer sa franchise. Les débuts des Pistons à Detroit sont loin des attentes, avec des résultats négatifs et une salle souvent vide. Même avec le meneur de jeu expérimenté, Dick McGuire, les Pistons continuent de perdre des matchs.
Lors de la saison 1958-1959, les Pistons ne brillent toujours pas en NBA. L’équipe échange le All-Star George Yardley aux Nationals de Syracuse en cours de saison. En échange, le coach Red Rocha récupère Ed Conlin. Malgré ce trade, le bilan est mauvais avec 28 victoires et 44 défaites. Grâce à ses prestations, les Pistons se qualifient en playoffs, mais perdent face aux Lakers de Minneapolis.
La saison 1959-60 marque la 11ème année en NBA des Detroit Pistons. La franchise NBA de Detroit termine la saison à la 6ème place sur 8 équipes. Les Pistons continuent de lutter et affichent un bilan de 30-45. Cependant, en terminant à la deuxième place, les Pistons se qualifient pour les playoffs, où ils sont balayés par les Lakers de Minneapolis en deux matchs.
Durant de longues années, les Pistons ne vont rien gagner et varier les bons et mauvais résultats. Les joueurs ne restent pas à Detroit et l’équipe ne parvient pas à créer un collectif suffisant pour briller dans la ligue. Les résultats négatifs prouvent le manque de stabilité de l’équipe. Durant 14 saisons, l’équipe enregistre seulement 2 bilans positifs, en 1970-1971 et 1973-1974.
La franchise de Detroit connaît une révolution en 1974, avec un changement de propriétaire. Zollner vend l’équipe à Bill Davidson pour 7 millions de dollars. Ce dernier est un entrepreneur américain, qui investit régulièrement dans les franchises sportives aux États-Unis. Durant cette saison 1973-1974, les Pistons terminent la saison dans le négatif avec 40 victoires et 42 défaites. Les joueurs NBA de Detroit se qualifient tout de même pour les playoffs, mais se font éliminer au premier tour.
Les saisons suivantes se ressemblent avec des bilans négatifs, et aussi des éliminations précoces en playoffs. En 1975-1976, les joueurs de Detroit terminent la saison avec 36 victoires et 46 défaites, mais déjouent en demi-finale de conférence.
Durant la saison 1976-1977, l’équipe brille en saison régulière et termine à la 5ème place de la conférence, mais se fait éliminer au premier tour des playoffs.
Le nouveau propriétaire Bill Davidson est mécontent des résultats, mais aussi de l’emplacement de la ville dans le centre-ville. Il délocalise la franchise au Pontiac Silverdome en 1978, dans la banlieue nord de Detroit. Durant les 4 prochaines saisons, l’équipe de Detroit sombre dans le ventre mou de la conférence et ne se qualifie pas en playoffs. Les Pistons oscillent entre la 8ème et la 11ème place à la fin de ces saisons. Les bilans de victoires sont très mauvais comme le montre la saison 1979-1980, avec 16 victoires et 66 défaites. Malgré ces résultats, Bob Mcadoo réalise une saison à couper le souffle. Le pivot des Pistons marque en moyenne 21,1 points par match et prend 8,1 rebonds de moyenne. Eric Money, quant à lui, réalise une bonne saison à la passe avec 4,3 passes décisives de moyenne.
Le retour des victoires Detroit Pistons (1982-1990)
Le début de la belle époque des Pistons démarre dès la saison 1982-1983. Cette saison, la franchise NBA de Detroit possède le choix numéro de la draft. L’équipe phare de basket du Michigan sélectionne le célèbre meneur Isiah Thomas. L’ancien de l’université d’Indiana va marquer la franchise en y jouant toute sa carrière professionnelle. Il est considéré comme l’un des meilleurs meneurs de jeu de toute l’histoire de la NBA, à l’image de son coéquipier de Team USA, Magic Johnson. Le petit meneur des Pistons montre dès sa première saison, de très bonnes qualités de passeur, mais aussi montre qu’il est un excellent défenseur. La franchise veut gagner et redorer le blason de son équipe. Pour cela, ils vont employer la manière forte en recrutant des joueurs de talents et des stars : le pivot Bill Laimbeer, Vinnie Johnson, Joe Dumars, Dennis Rodman, Rick Mahorn et Mark Aguirre.
Ce noyau dur va rester ensemble de nombreuses saisons, pour faire briller les Pistons quelques années plus tard. Cependant lors de cette première saison de renouveau, les joueurs de Detroit terminent à la 8ème place (37 victoires et 45 défaites) et ratent la qualification en playoffs.
Lors de la saison suivante, en 1983-1984, les Pistons vont retrouver un jeu collectif et de vraies bases pour de nouveau briller dans la ligue. Les joueurs réussissent à requalifier l’équipe en playoffs, après 7 années sans, et terminent la saison avec un bilan de 49 victoires et 33 défaites. Malgré toutes les bonnes volontés de l’équipe, les Pistons doivent s’incliner dès le premier tour face aux New York Knicks.
Chuck Daly, le coach en place, décide de miser sur le jeune Joe Dumars lors de la draft NBA. Choisi à la 18ème place, il sera élu en fin de saison dans le NBA All-Rookie Team. L’arrivée de ce jeune joueur coïncide avec la montée en puissance de l’équipe de Detroit. Les Pistons continuent de jouer un basket collectif et vont réussir à se qualifier pour les playoffs, pour la deuxième saison consécutive. Ils terminent leur saison 1894-1895 à la deuxième place avec un bilan de 46 victoires et 36 défaites. Lors du premier tour des playoffs, les Pistons éliminent les Nets du New Jersey en 3 matchs. Pour le second tour, les Pistons sont éliminés par les Boston Celtics en 6 matchs. La jeune équipe composée de Isiah Thomas, Dale Wilkinson, David Thirdkill et Tony Campbell apprend avec cette dure élimination.
Sur la saison 1985-1986, les Detroit Pistons sélectionnent John Salley à la 16ème position de la draft. L’acquisition de Dennis Rodman est un ajout clair et ce dernier va devenir une vraie star en NBA. L’objectif de Chuck Daly est réaliste : développer cette jeune équipe NBA. Cependant, Rodman n’aura pas de temps de jeu, tandis que Dumars a une moyenne d’un peu moins de 10 points par match. La franchise de Detroit continue sur sa lancée et termine à la 3e place avec un bilan de 46-36. Lors des playoffs, les Pistons sont battus par les Atlanta Hawks en 4 matchs. Après avoir manqué les playoffs, les Pistons décident de revoir son effectif en échangeant Kelly Tripuka au Jazz contre Adrian Dantley, qui était l’un des meilleurs marqueurs de la NBA.
Lors de la saison suivante, Adrian Dantley est le patron de l’équipe avec 21,5 points par match. Quatre joueurs des Pistons ont une moyenne de plus de 15 points par match. C’est sur cette année 1986-1987 que l’équipe devient les Detroit Pistons connus de tous ! Le style défensif agressif de l’équipe, dirigée par Bill Lambier, fait peur à toute la ligue. Les Pistons pratiquent un style de jeu brutal qui leur vaut le surnom de « Bad Boys », et ils terminent à la deuxième place avec un bilan de 52-30. En playoffs, le style de jeu des Bad Boys est couronné de succès puisqu’ils dominent les Washington Bullets en trois matchs consécutifs. Au deuxième tour, les Pistons continuent de briller en battant les Atlanta Hawks en 5 matchs, pour atteindre leur première finale de conférence en 26 ans. Lors de la finale de l’Est, les Detroit Pistons perdent les 2 premiers matchs contre les Boston Celtics et doivent s’incliner 4-3.
Lors de la saison 1987-1988, les Pistons se retrouvent parmi les équipes prétendantes au titre NBA, en remportant la Division Centrale avec un solide bilan de 54-28. Les Detroit Pistons, dont sept joueurs marquent plus de 10 points par match, sont mis à l’épreuve au premier tour contre les Washington Bullets. Après avoir battu ces derniers en 5 matchs, les Pistons se montrent à la hauteur de leur niveau de la saison régulière en battant les Chicago Bulls en 5 matchs. Pour la finale de conférence, les coéquipiers d’Isiah Thomas retrouvent les Boston Celtics. Cette fois-ci, les Pistons ne laissent pas échapper les matchs si facilement. L’équipe remporte le cinquième match à Boston sur le score de 102-96. Les Pistons concluent la série à domicile en six matchs et atteignent la finale de la NBA pour la première fois depuis leur arrivée à Detroit. En finale de la NBA, les Pistons affrontent les Lakers de Los Angeles, champions en titre. Avec une égalité parfaite après les deux premiers matchs sur la route, les Pistons sont accueillis par une foule record au Silverdome lors du troisième match. Les Pistons rebondissent en remportant les matchs 4 et 5 pour prendre une avance de 3-2 dans la série à Los Angeles. À ce moment, les joueurs de Detroit ont besoin de gagner un seul des deux derniers matchs. Mais les Pistons perdent le 6e match par un point. Le septième match est une nouvelle bataille acharnée, avec un Isiah Thomas diminué, faute à une cheville qui fait des siennes. Les Detroit Pistons perdent le dernier match de la série des finales NBA et les Lakers remportent le championnat NBA.
Joe Dumars avec le maillot des Detroit Pistons (nba.com)
Après leur difficile défaite lors des finales NBA de la saison précédente, les Detroit Pistons décident de quitter le Silverdome pour partir dans une banlieue, à Auburn Hills. Avec cette délocalisation, les joueurs des Pistons continuent de montrer une mentalité de “méchants en NBA”. Ils affichent un record de 63-19 et remportent leur deuxième titre consécutif de la division centrale. Un piège potentiel les attend lors des playoffs puisqu’ils affrontent les Boston Celtics au premier tour. Cependant, les Pistons ne perdent pas leur concentration, et ils éliminent facilement les joueurs de Boston en trois matchs consécutifs. Au deuxième tour, les Pistons continuent sur leur lancée et balayent les Milwaukee Bucks en 4 matchs consécutifs pour atteindre la finale de la conférence Est. En finale de la conférence de l’Est pour la troisième année consécutive, les Pistons sont maintenant l’équipe qui a traversé toutes les batailles et qui fait face à une équipe des Chicago Bulls dirigée par Michael Jordan. Ces derniers remportent deux des trois premiers matchs contre les Pistons. Les joueurs de Detroit remportent la série en 6 matchs et s’offrent une revanche contre les Lakers de Los Angeles en finale de la NBA. Lors de la finale, les Pistons prennent un départ rapide en remportant les deux premiers matchs à domicile. Lorsque la série se déplace à Los Angeles, le jeu physique des Pistons commence à avoir un effet sur les Lakers, qui subissent plusieurs blessures importantes, notamment celle de Magic Johnson. Les Pistons profitent pleinement de l’état de santé des Lakers en complétant la série de 4 matchs par 2 victoires au Forum. Les Detroit Pistons remportent leur premier championnat NBA de l’histoire de la franchise et Joe Dumars est nommé MVP des finales NBA.
Lors de la saison 1989-1990 et après leur premier championnat de la NBA, les Pistons restent la meilleure équipe de l’Est et remportent leur troisième titre de division consécutif avec un bilan solide de 59-23. Dennis Rodman est nommé joueur défensif de l’année avec 9,7 rebonds par match. Les Pistons continuent de gagner dans les playoffs en balayant les Indiana Pacers. Au deuxième tour, les Pistons dominent et éliminent les New York Knicks. En finale de la conférence Est, les Pistons affrontent les Chicago Bulls pour la deuxième année consécutive. Lors du septième match, la défense des Pistons s’intensifie et les Bulls ne marquent que 74 points, ce qui leur permet d’accéder aux finales de la NBA pour la troisième année consécutive. En quête de leur deuxième titre NBA consécutif, les Pistons affrontent les Portland Trailblazers. Les Detroit Pistons gagnent la série en 5 matchs et réalisent le back to back, en remportant un nouveau titre NBA. Isiah Thomas s’empare du titre de meilleur joueur des finales de la NBA et Dennis Rodman le titre de meilleur défenseur de l’année.
Une décennie moins brillante (1991-2000)
Lors de la saison 1990-1991, les Detroit Pistons continuent de croire en leur équipe composée de Joe Dumars, Bill Laimbeer, Dennis Rodman et d’Isiah Thomas. Dennis Rodman continue d’être une force défensive et remporte une seconde fois le titre de joueur défensif de l’année. Il domine également les statistiques aux rebonds avec 12,5 prises par match. Cependant, les Pistons perdent leur emprise sur la division centrale et se contentent de la troisième place avec un bilan de 50-32. Les Pistons voient les Chicago Bulls de Michael Jordan et les Boston Celtics passer devant au classement final. Isiah Thomas ne joue que 48 matchs en raison de blessures. Lors des playoffs, les Pistons se détachent des Atlanta Hawks en 5 matchs. Puis, les Boston Celtics se dressent devant le chemin des Pistons. L’équipe de Detroit élimine les Celtics en 6 matchs. En finale de conférence, les Detroit Pistons affrontent les Chicago Bulls , qui veulent prendre leur revanche. Les Pistons sont balayés par les Bulls de Chicago en 4 matchs consécutifs.
Lors de la saison 1991-1992, l’énergie des Pistons diminue match après match, et la volonté d’agresser les adversaires chaque soir est de plus en plus absente. L’âge des joueurs joue pour beaucoup et Detroit doit s’adapter. Dennis Rodman réalise une saison historique avec 18,7 rebonds de moyenne par match. Les Detroit Pistons terminent la saison à la 5ème place avec un bilan de 48 victoires et 34 défaites. Lors du premier tour des playoffs, les Pistons se font éliminer par les New York Knicks. Après la saison, l’entraîneur Chuck Daly part pour entraîner les Nets du New Jersey. Pendant ce temps, la rivalité entre les Bulls et les Pistons prend un nouveau tournant : Isiah Thomas est exclu de la Dream Team, entraînée par Chuck Daly, à la demande de la superstar des Bulls, Michael Jordan.
La saison 1992-1993 est marquée par l’arrivée de Ron Rothstein à la tête de l’équipe. Les belles années de Detroit sont maintenant du passé, et l’équipe ne performe plus. Les Pistons ne se qualifient pas en playoffs, après 10 années consécutives. L’équipe NBA de Detroit affiche un bilan de 40 victoires et 42 défaites. Avec ses problèmes extra sportifs qui s’intensifient, Dennis Rodman est envoyé aux San Antonio Spurs.
Lors de l’année 1993-1994, les Detroit Pistons continuent de s’effondrer lorsque Bill Lambier prend sa retraite après 11 matchs de la saison, suite à une bagarre avec Isiah Thomas. L’équipe dégringole à la 6e place avec un terrible bilan de 20-62. Après la saison, Isiah Thomas, qui n’a joué que 58 matchs, prend sa retraite en tant que Pistons, ne laissant que Joe Dumars de l’époque glorieuse des 2 titres NBA.
Après une saison à plus de 60 défaites et le départ à la retraite d’Isiah Thomas, les Pistons doivent se reconstruire pour la saison 1994-1995. Afin de donner un second souffle à l’équipe et se sortir des défaites, la direction de Detroit recrute Grant Hill. Ce dernier devient un élément essentiel du dispositif de Don Chaney et tourne à 19,9 points par match. Grant Hill fait également partie de l’équipe des étoiles dès sa première saison dans la franchise. Malgré ces bonnes satisfactions, les Pistons ne brillent pas sur le terrain, et terminent à la dernière place avec un bilan de 28-54.
Lors de la saison 1995-1996, les Pistons décident de changer de coach pour donner un nouvel élan au projet de la franchise. Ainsi, Doug Collins est nommé entraîneur-chef de l’équipe. Sous les ordres de Collins, les Pistons redeviennent des candidats aux playoffs et mettent fin à une série de trois saisons consécutives sans playoffs. Grant Hill et sa troupe terminent à la 5e place avec un bilan de 46 victoires et 36 défaites. Les Pistons sont balayés par le Magic d’Orlando en 3 matchs consécutifs.
L’année 1996-1997 est marquée par une prise de pouvoir encore plus grande de Grant Hill. L’ailier continue de se développer pour devenir l’un des meilleurs joueurs de la NBA. Il mène ainsi l’attaque des Pistons avec 21,4 points par match. Les Pistons terminent à la troisième place avec un bilan prometteur de 54 victoires et 28 défaites. Le vétéran Joe Dumars réalise une nouvelle saison solide avec 14,7 points par match, pour seconder le franchise player, Grant Hill. L’aventure en playoff s’arrête dès le premier tour face aux Atlanta Hawks.
Grant Hill avec le maillot des Detroit Pistons (nba.com)
Lors de la saison 1997-1998, les Pistons recrutent l’intérieur Bison Dele pour densifier la raquette. Malgré cet ajout, les Pistons connaissent un départ très lent où les défaites s’enchaînent. Avec un bilan de 21-24 au moment de la pause de février, les Pistons changent d’entraîneur et remplacent Doug Collins par Alvin Gentry. Grant Hill porte encore l’équipe cette année, avec 21,1 points de moyenne. Bison Dele réalise ses meilleures moyennes statistiques avec 16,2 points et 8,9 rebonds lors de la saison. Malgré ces 2 bons joueurs, les Pistons manquent les séries de playoffs avec un bilan de fin de saison de 37 victoires et 45 défaites.
La saison 1998-1999 est marquée par le lock-out NBA, qui a duré 4 mois. En cause, les négociations des clauses du CBA. Le CBA est le contrat liant les acteurs de la NBA. Il définit les règles pour tout ce qui concerne l’argent. Après un début de saison difficile, les Pistons terminent l’exercice à la 3ème place pour un bilan de 29 victoires et 21 défaites. Les playoffs se terminent très tôt pour la franchise de Detroit et sont de nouveau éliminés au premier tour, battus par les Atlanta Hawks en 5 matchs. Cette saison marque la fin d’une époque, puisque Joe Dumars prend sa retraite après une solide carrière de 14 ans.
Lors de la saison 1999-2000, les Detroit Pistons sont emmenés par un duo de qualité : Grant Hill est à 25,8 points de moyenne, et Jerry Stackhouse à 23,6 points de moyenne. Au cours de saison, Alvin Gentry est renvoyé de son poste de coach et est remplacé par George Irvine. Malgré ces 2 forts joueurs et le changement de coach, les Pistons affichent un bilan de 42-40 et terminent à la 4e place de la conférence. La fin de saison est tragique pour la franchise de Motor City, avec la blessure à la cheville de Grant Hill. Sans Hill, les Pistons sont balayés dans le premier tour des playoffs par le Heat de Miami lors de trois matchs consécutifs.
La patte Joe Dumars (2001-2003)
Lors de la saison 2000-2001, les Pistons font confiance au jeune retraité Joe Dumars pour reconstruire l’équipe. Les Pistons doivent faire face au départ de leur star Grant Hill. Pour aider les Pistons, ce dernier resigne dans la franchise avant d’être transféré à Orlando. Après coup, la direction de la franchise ne regrettera pas ce départ, car Hill ne sera plus le même joueur avec des blessures trop répétitives. En échange de Grant Hill, le Magic envoie Ben Wallace et Chucky Atkins à Motor City. Ben Wallace va devenir une pièce triangulaire de l’équipe de Detroit en devenant au bout de 2 saisons, le meilleur rebondeur et le meilleur contreur de la ligue. Jerry Stackhouse brille dans cette nouvelle attaque, mais ne peut rien faire face au faible bilan de son équipe. Les Detroit Pistons terminent à la 5ème place avec un pauvre bilan de 32 victoires et 50 défaites, puis ratent les playoffs NBA.
Lors de la saison 2001-2002, les Pistons veulent franchir un nouveau cap et recrutent Rick Carlisle à la place de George Irvine. Carlisle avait déjà fait ses preuves en tant qu’assistant coach, et Detroit lui offre alors son premier contrat en tant qu’entraîneur principal d’une équipe NBA. Rick Carlisle entre en fonction et met en place un système défensif dur centré sur l’imposant Ben Wallace, qui réalise une saison exceptionnelle. Le pivot des Pistons mène l’équipe défensivement et la ligue en termes de contre, tout en terminant deuxième en termes de rebonds, et est nommé joueur défensif de l’année. Pendant ce temps, Corliss Williamson a apporté un soutien important depuis le banc, en remportant le prix du 6ème homme. La franchise de Detroit, que la plupart des experts avaient pronostiquée hors des playoffs, remporte la division centrale avec un solide bilan de 50-32, et Rick Carlisle est nommé entraîneur de l’année. En playoffs, les joueurs NBA de Motor City remportent enfin une série contre les Toronto Raptors. Ils n’avaient plus gagné une série de playoffs depuis 1991. Au deuxième tour, les Pistons sont battus par les Celtics de Boston en 5 matchs, perdant 4 fois de suite après avoir remporté le premier match.
La saison 2002-2003 est marquée par l’arrivée de joueurs qui vont marquer la franchise de Detroit. Joe Dumars souhaite renforcer les lignes arrières de son équipe, et recrute l’agent libre Chauncey Billups. Il poursuit son recrutement XXL avec l’échange de Jerry Stackhouse contre Richard Hamilton des Washington Wizards. Tayshaun Prince est sélectionné à la 23e position de la draft 2002 et arrive aux Pistons. L’ailier sort d’une carrière universitaire très intéressante du côté de Kentucky et brille dès sa première année à Detroit, avec 19,7 points par match. Ben Wallace remporte le titre de joueur défensif de l’année pour la deuxième saison consécutive. Après une excellente saison et un Rick Carlisle aux anges, les Pistons terminent avec le meilleur bilan de la Conférence Est (50-32). Dans les séries éliminatoires, les Pistons partent du mauvais pied, car ils sont menés 3-1 par le Magic d’Orlando, 8e tête de série. Si cela avait été le cas les années précédentes, les Pistons auraient été éliminés. Cependant, pour la première fois, la NBA décide de transformer les matchs du premier tour en séries de sept matchs. Les Detroit Pistons gagnent la série en 7 matchs et se qualifient pour le second tour, où ils affrontent les Philadelphia 76ers. Lors d’un 5ème match clé au Palace, les Pistons se retrouvent menés d’un point, avant que Chucky Atkins vienne sauver l’équipe avec un lay-up dans les dernières secondes. Les Pistons résistent lors du 6ème match, et se qualifient face aux Sixers. Les joueurs de Motor City atteignent la finale de conférence pour la première fois en 12 ans. Lors de cette finale de conférence, les Pistons affrontent les Nets du New Jersey. Les Nets de Jason Kidd ne leur laissent aucune chance et bouclent la série en 4 matchs. Malgré un parcours en playoffs plus que correct, Rick Carlisle est limogé de son poste d’entraîneur, et Dumars recrute Larry Brown. Ce dernier va rentrer dans la légende des Pistons.
Chauncey Billups, la recrue des Pistons (nba.com)
La génération dorée des Pistons (2004-2008)
Le début de saison 2003-2004 commence sur les chapeaux de roues pour les Pistons. Dumars va même chercher Rasheed Wallace en février 2004 pour construire l’équipe ultime vers le titre NBA. La franchise NBA de Detroit termine la saison avec 54 victoires pour seulement 28 défaites. Les joueurs de Larry Brown terminent 2ème de la conférence Est et se qualifient pour les playoffs. Les Pistons présentent une équipe taillée pour le titre NBA, avec de très forts joueurs : Chucky Atkins, Chauncey Billups, Richard Hamilton, Darko Milicic, Tayshaun Prince, Ben Wallace et Rasheed Wallace. L’équipe se qualifie au second tour après avoir battu les Milwaukee Bucks. Ensuite, les Nets du New Jersey ne pourront rien contre ces Pistons, malgré une série en 7 matchs où les 2 équipes se sont rendues coup pour coup. En finale de conférence, l’équipe de Motor City retrouve son ancien coach Rick Carlisle sur le banc des Indiana Pacers. Sur une énième série accrochée, les Pistons font plier les Pacers grâce à leur défense très bien construite. Ils sont, comme très souvent dans cette finale, supérieurs à leurs adversaires dans les moments décisifs, et se qualifient en 6 matchs pour les finales NBA. Dans ces finales, Detroit affronte les redoutables Los Angeles Lakers. Les Pistons impressionnent le monde du basket en remportant le premier match de la série à Los Angeles. Au fur et à mesure de la série, chaque victoire de Detroit devient une évidence, grâce à une défense d’équipe féroce et à une attaque bien équilibrée. Detroit remporte quatre victoires sur cinq et remporte ainsi le titre NBA, pour la première fois depuis 1990.
La saison 2004-2005 des Pistons commence par la perte solide de remplaçants : Mehmet Okur, Mike James et Corliss Williamson. Cependant, avec leur titre NBA de la saison passée, l’équipe de Detroit est le prétendant au titre de champion. Après un bon début de saison, la suite prend un autre tournant le 19 novembre 2004. Lors d’un match contre Indiana, les Pacers sont sur le point de s’imposer quand Ron Artest commet une faute grossière sur Ben Wallace. Une explication musclée s’ensuit avant qu’un gobelet en plastique ne soit envoyé des tribunes vers Ron Artest. Ce dernier, fou furieux, se rue dans les gradins suivis par Stephen Jackson et Jermaine O’Neal, entraînant une bagarre générale entre joueurs et spectateurs. Après cet incident, la NBA sanctionne le joueur des Pistons pour 6 matchs. Pour la fin de saison, les joueurs se concentrent sur le terrain et terminent la saison régulière à la première place de la division centrale de la conférence Est avec un bilan de 54-28. Le premier tour des playoffs se solde par une victoire des Pistons 4-1 face aux Sixers. Lors du second tour, les Pistons retrouvent les Pacers d’Indiana et s’imposent en 6 matchs. En finale de conférence, Miami se présente face à Detroit. Avec une série pleine d’agressivité, l’équipe de Motor City s’impose lors d’un 7ème match décisif. En finale NBA, les joueurs de Larry Brown rencontrent les San Antonio Spurs. Après une série mouvementée, les Pistons réussissent à accrocher un 7ème match, grâce à une victoire au Texas lors du 6ème match. Malheureusement, les Pistons doivent déposer les armes face au talent de l’excellent Spurs, Robert Horry. À la fin de la saison, Larry Brown, qui a connu une saison difficile à cause d’une opération à la hanche et de son entente avec le propriétaire, est contraint de quitter son poste d’entraîneur.
Lors de la saison 2005-2006, Flip Saunders remplace Larry Brown pour faire oublier la défaite en finale NBA à la ville de Detroit. Avant le début de saison, les Pistons se renforcent avec l’arrivée de Maurice Evans en provenance des Sacramento Kings. Avec seulement 6 défaites en 3 mois, les Pistons échangent Darko Miličić et Carlos Arroyo contre Kelvin Cato. Tony Delk rejoint l’équipe en tant qu’agent libre en février 2006. À la fin de la saison, la franchise s’appuie sur un 5 majeur solide dont 4 joueurs ont participé au NBA All-Star Game. Les joueurs ont dominé la NBA avec 64 victoires pour 18 défaites. Les playoffs commencent parfaitement avec la victoire des Pistons face aux Bucks sur le score de 4-1. Les Cavaliers de LeBron James ne feront pas douter l’équipe de Motor City et ces derniers s’imposent 4-3. En finale de conférence, les Pistons doivent déposer les armes face au Heat lors d’un 6ème match à sens unique. La déception est totale pour les fans de la franchise, qui voyaient l’équipe favorite pour le titre de champion NBA.
La saison 2006-2007 est sous le signe des départs avec la perte de Ben Wallace, qui a décidé de rejoindre les Chicago Bulls en tant qu’agent libre. Ben Wallace a marqué la franchise de son empreinte, en imposant une défense agressive à ses coéquipiers. Le pivot est le seul joueur, avec Dikembe Mutombo, à avoir remporté 4 fois le titre de meilleur défenseur de la NBA. Pour combler ce départ, les Pistons recrutent Chris Webber, un intérieur tonique. Après ces mouvements, l’équipe performe en remportant 32 victoires en 46 matchs. L’équipe NBA de Motor City termine à la première place de la conférence Est avec un bilan de 53 victoires et 29 défaites. En playoffs, les Pistons s’imposent facilement face au Magic (4-0) et face aux Bulls (4-2). En finale de conférence, LeBron James et les Cavaliers se dressent face aux Pistons. Après une série disputée, les joueurs de Detroit doivent s’incliner face au talent du King.
Rodney Stuckey avec le maillot des Pistons (nba.com)
Lors de la saison 2007-2008, le front-office de Detroit souhaite jouer sur la continuité et resigne le meneur Chauncey Billups et le pivot Antonio McDyess. Afin d’amener de la jeunesse à l’effectif, Detroit décide de miser sur Rodney Stuckey (15ème position à la draft) et Aaron Afflalo (27ème position à la draft). Après une saison intéressante, les Pistons sont favoris pour remporter le titre NBA. La franchise de Motor City termine deuxième de la conférence Est avec 59 victoires et 23 défaites, derrière les Boston Celtics. Lors des playoffs, les Pistons se font peur d’entrée face aux Philadelphie Sixers. Malgré cette frayeur les joueurs de Detroit s’imposent sur un score de 4-2. Au second tour, les Pistons gagnent la série face à Orlando, sur le score de 4-1. En finale de conférence, l’équipe affronte les Boston Celtics. Un adversaire coriace, qui a connu une excellente saison. Ces derniers forment un fort big three avec Paul Pierce, Kevin Garnett, Ray Allen, qui fait trembler la NBA. Dans cette série, les Pistons jouent bien et égalisent à 1-1 à Boston. Cependant, la suite de la finale de conférence est différente. Les Detroit Pistons n’ont pas le mental pour tenir la série face à l’armada Celtics. L’équipe de Detroit doit déposer les armes au bout du 6ème match et connaît encore une saison sans titre NBA.
Des Pistons sans réussite (2009-2014)
Lors de la saison 2008-2009, la direction des Pistons décide de licencier Flip Saunders et recrute Michael Curry au poste de coach principal. Afin d’oublier les précédentes saisons, la direction recrute le talentueux arrière Allen Iverson. Pour faire venir le vétéran, Detroit se sépare de Chauncey Billups, Cheikh Samb et Antonio McDyess, qui sont envoyés à Denver. Sur les deux dernières saisons avec les Nuggets, Iverson a une moyenne de points par match de 25,6. Les fans de la franchise rouge et bleu connaissent un regain d’énergie avec ce recrutement. Allen Iverson termine la saison avec 17,4 points de moyenne par match, et Richard Hamilton pointe à 18,3 points de moyenne par match. Les joueurs connaissent une vraie désillusion en terminant à la 3e place de la division centrale de la Conférence de l’Est avec un bilan de 39-43. Lors des playoffs, l’équipe doit se passer d’Allen Iverson pour cause de blessure. Les Pistons s’inclinent dès le premier tour des playoffs face à Cleveland, sans gagner le moindre match.
Lors de la saison 2009-2010, Michael Curry est remercié, après seulement une saison. John Kuester le remplace à la tête de l’équipe. L’équipe ne ressemble plus à celle du titre NBA en 2004. Les Pistons souhaitent rajeunir l’équipe et mise sur de jeunes joueurs : Charlie Villanueva, Jonas Jerebko, Austin Daye, Rodney Stuckey et DaJuan Summers. Ces jeunes sont encadrés par des anciens comme Richard Hamilton, Tayshaun Prince et Ben Wallace. Cependant, l’équipe ne parvient pas à gagner des matchs en saison régulière. Au mois de décembre, les joueurs de Detroit enchaînent 13 défaites de suite. Les protégés de John Kuester terminent à la 12ème place de la conférence Est avec un bilan de 27 victoires et 55 défaites.
Pour la saison 2010-2011 et pour oublier la saison précédente, la direction de Detroit mise sur le jeune Greg Monroe à la draft NBA. Cependant rien ne change dans la franchise du Michigan où les Pistons ne participent pas aux playoffs, après avoir terminé la saison régulière de la NBA à la 4e place de la division centrale de la Conférence de l’Est. L’équipe termine avec un bilan de 30-52.
La saison 2011-2012 est marquée par la draft du jeune meneur Brandon Knight. Ce dernier va marquer la franchise par ces quelques exploits, mais va disparaître de la ligue après des problèmes extra-sportifs. Joe Dumars mise sur un nouveau coach avec l’arrivée de Lawrence Frank à la tête de l’équipe. L’équipe est jeune, et les Pistons ne parviennent pas à enchaîner les victoires. La franchise doit une nouvelle fois s’incliner et n’accède pas aux playoffs, en terminant la saison avec seulement 25 victoires et 41 défaites. Un lock-out de la NBA a retardé le début de la saison régulière du 1er novembre au 25 décembre, réduisant la saison régulière de 82 à 66 matchs.
Les saisons se ressemblent du côté de Detroit, avec une saison 2012-2013 aussi difficile que les précédentes. À la draft NBA, les Pistons sélectionnent Andre Drummond et Khris Middleton. Le premier va devenir une vraie arme à l’intérieur et le second va performer malgré un passage en d-league. Middleton clôture sa saison rookie avec vingt-sept matchs et des moyennes de 6,1 points, 1,9 rebond et 1,0 passe décisive en 17,3 minutes par match. Les Pistons, entraînés par Lawrence Frank, manquent les playoffs après avoir terminé la saison régulière de la NBA à la 11ème position de la Conférence Est avec un bilan de 29-53.
Lors de la saison 2013-2014, Joe Dumars change de stratégie et recrute Maurice Cheeks en tant que coach de l’équipe. Le General Manager draft Kentavious Caldwell-Pope à la 8ème position. Les Pistons engagent Josh Smith et signe l’ailier fort pour 4 ans et 56 millions de dollars. À 38 ans, Chauncey Billups est de retour dans le Michigan, pour encadrer ce jeune groupe. Fin août, la direction recrute Brandon Jennings en échange de Brandon Knight, Khris Middleton et Vyacheslav Kravtsov. Malgré les mouvements durant l’intersaison, les Pistons déçoivent encore et enchaînent les défaites. La franchise du Michigan décide de changer de coach, en licenciant Maurice Cheeks. L’assistant John Loyer prend le relais, mais l’équipe ne parvient toujours pas à gagner des matchs. C’est une nouvelle déception avec une non-qualification en playoffs. Il faut remonter à la saison 2008-2009, pour revoir les Pistons en playoffs. À la fin de la saison, les joueurs de Detroit pointent à la 10ème place avec 29 victoires et 53 défaites.
La fin de l’aventure de Joe Dumars après 19 ans aux Pistons (2015-2019)
Lors de la saison 2014-2015, le début d’une nouvelle ère commence à Motor City. Le général manager, Joe Dumars, démissionne de ses fonctions au début de saison. Stan Van Gundy pose ses valises aux Pistons, pour remplacer la légende Dumars. Le nouvel entraîneur va également s’occuper des opérations de basket, avec un contrat de 5 ans. Le début de saison ne se passe pas comme prévu pour l’équipe, et la franchise perd 23 matchs en 28 matchs. Stan Van Gundy décide d’ajuster ses plans, et licencie Josh Smith. Début janvier, la franchise NBA de Detroit doit faire face à la blessure au tendon d’Achille de Brandon Jennings. Avant la trade deadline, Kyle Singler, D.J. Augustin et un second tour de draft sont envoyés chez le Thunder d’Oklahoma City en échange de Reggie Jackson. Van Gundy continue son ménage, et fait revenir Tayshaun Prince en échange de Jonas Jerebko et Luigi Datome. Avec ce nouvel effectif, la fin de saison des Pistons est un cauchemar. La franchise termine la saison avec un bilan négatif de 32 victoires et 50 défaites. Motor City ne retrouve finalement pas les playoffs cette saison.
Josh Smith sous les couleurs des Detroit Pistons (nba.com)
Lors de la draft de la saison 2015-2016, les Pistons choisissent Stanley Johnson à la 8ème position. Sur le papier, l’effectif est séduisant avec de la jeunesse et du talent comme Spencer Dinwiddie, Kentavious Caldwell-Pope, Andre Drummond, Tobias Harris, Ersan Ilyasova, Brandon Jennings et Reggie Jackson. L’équipe réalise de bonnes séries de victoires et pose des problèmes aux adversaires. À la fin de la saison, les Pistons retrouvent enfin les playoffs, avec une 8ème position et un bilan positif de 44 victoires et 38 défaites. Reggie Jackson fait une très bonne saison avec 18,8 points de moyenne et 6,2 passes décisives par match. Cependant, c’est bien Andre Drummond qui porte l’équipe avec ses 16,2 points de moyenne et ses 14,8 rebonds de moyenne par match. Lors du premier tour des playoffs, les Pistons affrontent les Cleveland Cavaliers, qui deviendront les champions NBA de cette saison. Les joueurs de Motor City offrent une belle adversité, mais doivent déposer les armes sur le score de 4-0.
La saison 2016-2017 est marquée par le déménagement de l’équipe à la Little Caesars Arena. La franchise quitte définitivement le Palace of Auburn Hills, la salle où ils étaient implantés depuis 1988. Dans sa nouvelle salle, les Pistons affichent un bilan à l’équilibre de 10 victoires et 10 défaites sur les 20 premiers matchs. Sur la fin de l’année 2016, Andre Drummond et ses coéquipiers enchaînent les défaites. La franchise de Detroit termine la saison à la 9ème place de la conférence Est, avec un bilan de 37 victoires et 45 défaites.
Place à la reconstruction aux Detroit Pistons (2020-2022)
Blake Griffin la nouvelle recrue des Pistons (nba.com)
Sur la saison 2017-2018, les Pistons débutent bien avec 17 victoires sur les 30 premiers matchs. Contre toute attente, la franchise ajuste son équipe et procède à un trade surprenant. Le joueur All-star Blake Griffin rejoint les Pistons, avec Willie Reed et Brice Johnson. En échange, les Los Angeles Clippers récupèrent Avery Bradley, Tobias Harris et Boban Marjanovic. Blake Griffin arrive aux Pistons avec une vraie volonté de prouver son contrat de 173 millions de dollars sur 5 ans, signé en juillet 2017. Après une série de 5 victoires, l’équipe NBA de Detroit s’effondre, et laisse passer les playoffs. Malgré cette déception, Blake Griffin fait parler ses qualités athlétiques et offensives, avec de nombreux highlights et une moyenne de 22,6 points par match. La franchise de Motor City termine à la 9ème place de la conférence Est avec un bilan de 39 victoires et 43 défaites.
Le début de saison 2018-2019 est marqué par le licenciement de Stan Van Gundy et la prise de pouvoir de Dwane Casey. Ce dernier arrive des Toronto Raptors, avec un titre d’entraîneur de l’année sur la saison précédente. À la fin de la saison, l’équipe parvient à accrocher les playoffs, avec un Blake Griffin au sommet de son art. L’intérieur marque en moyenne 24,5 points par match et est bien suivi par son compère Andre Drummond, qui tourne à 15,6 rebonds par match et 17,3 points de moyenne. Avec un bilan équilibré à 41-41, les joueurs de Detroit se présentent au premier tour des playoffs pour affronter les Milwaukee Bucks. Les Pistons ne peuvent rien faire face à l’armada des Bucks, et doivent s’incliner au bout de 4 matchs.
La saison 2019-2020 est marquée par la draft du français Sekou Doumbouya en 15ème position. Le joueur réalise son rêve de rejoindre la NBA, mais va disparaître des radars au fil des années. Les Pistons font l’acquisition de Derrick Rose, Christian Wood et Markieff Morris, pour retourner en playoffs. Cependant, les défaites s’enchaînent et Casey ne parvient pas à apporter une dynamique suffisante pour gagner. Blake Griffin dispute seulement 18 matchs sur la saison entière. Avant la trade deadline, la direction va s’orienter vers une reconstruction en envoyant Andre Drummond à Cleveland en échange de Brandon Knight et John Henson. Les Detroit Pistons terminent la saison à la 13ème place de la conférence Est avec 20 victoires et 46 défaites.
Sur le début de saison 2020-2021, les Detroit Pistons sont en pleine reconstruction. Avec les résultats négatifs de la saison dernière, ils sélectionnent le 7ème choix de la draft. La direction de Detroit porte son choix sur le meneur français Killian Hayes. Dwane Casey doit faire face à des imprévus sur le projet de reconstruction à Detroit. Blake Griffin apparaît comme un soixantenaire qui ne pèse plus sur les matchs. Pour sauver les meubles, l’entraîneur des Pistons peut compter sur Jerami Grant et Derrick Rose. Les Pistons ne gagnent jamais plus de 2 matchs d’affilée dans l’année. Avant la trade deadline, Derrick Rose, l’une des satisfactions de l’année, est envoyé aux Knicks. Blake Griffin fait des siennes et pousse la franchise à le licencier, pour le bien-être du groupe. Ce dernier est composé de jeunes joueurs, à l’image de Killian Hayes, Sekou Doumbouya, Deividas Sirvydis, Isaiah Stewart, Saben Lee, Saddiq Bey et Josh Jackson. La reconstruction des Detroit Pistons se passe bien, avec une 14ème place dans la conférence Est et un bilan de 20 victoires pour 52 défaites.
La saison 2021-2022 est marquée par le premier choix de draft, et la sélection de Cade Cunningham. Cependant, ce dernier connaît un début de saison compliqué et commence officiellement cette dernière en mars. Sadiq Bey et Isaiah Stewart, quant à eux, connaissent une saison régulière plus en vue. Notre français Kilian Hayes ne saisit pas sa chance en début de saison, et Dwane Casey envoie le jeune frenchie sur le banc. L’objectif de la franchise est bien la reconstruction d’une équipe, en misant sur des jeunes joueurs. À la fin de la saison, les Detroit Pistons terminent à la 14ème place de la conférence Est avec 23 victoires et 59 défaites.
Les joueurs de l'histoire des Detroit Pistons
Le 5 all-time des Detroit Pistons
Isiah Thomas
Joe Dumars
Dennis Rodman
Bill Laimber
Ben Wallace
Chuck Daly
Les anecdotes des Pistons
Ben Wallace est le seul joueur dans l’histoire de la NBA à avoir compilé plus de contres que de fautes personnelles et plus d’interceptions que de pertes de balle en carrière.
Connu toute sa vie de basketteur pour ses tomars, son dunk par dessus une voiture et ses posters, Griffin a fait le buzz en ne dunkant plus pour les Pistons après 2019.
Magic Johnson sur le sujet de la non sélection de Isiah Thomas dans l’équipe USA : « Isiah a tué ses propres chances de faire les jeux. Personne dans cette équipe ne voulait jouer avec lui… Michael ne voulait pas jouer avec lui, Scottie ne voulait pas de lui. Bird n’a rien fait pour le défendre. Karl Malone n’en voulait pas. Qui disait « On a besoin de ce gars ? » Personne »
Les marqueurs des Pistons
Place | Nom du joueur | Points |
---|---|---|
1 | Isiah Thomas | 18 822 |
2 | Joe Dumars | 16 401 |
3 | Bob Lanier | 15 488 |
4 | Dave Bing | 15 235 |
5 | Bill Laimbeer | 12 665 |