Douze ans après leur dernier duel printanier, Celtics et Knicks rallument l’une des grandes rivalités de la NBA : d’un côté, des champions en titre qui viennent de balayer la saison régulière portés par leur artillerie longue distance ; de l’autre, un New York accrocheur guidé par le clutchissime Jalen Brunson et l’énigmatique Karl‑Anthony Towns, bien décidé à déjouer les pronostics. Entre duels tactiques sur pick‑and‑roll, pluie de tirs à trois points et questions autour de la santé de Jrue Holiday, cette série promet un choc de styles où chaque possession comptera.
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Preview Playoffs NBA : Boston Celtics - New York Knicks
- Nicolas
- 4 mai 2025
- Boston Celtics
- New York Knicks
Confrontations en saison régulière : 4-0 pour les Boston Celtics
Bilan des Boston Celtics
Les champions en titre ont un peu transpiré au premier tour face à Orlando. Boston a tout de même plié l’affaire en cinq matchs, malgré l’absence de Jrue Holiday sur 3 matchs, celle de Jayson Tatum sur un match et l’incertitude constante autour de Jaylen Brown qui chouinait sur la dureté physique d’Orlando. Et oui, ça s’appelle les Playoffs !
La série a rappelé l’ADN des Celtics : une attaque implacable, 122,6 points pour 100 possessions, portée par le duo Jayson Tatum – Jaylen Brown (52 pts de moyenne à eux deux) et une défense switch‑all qui a étouffé les jeunes extérieurs floridiens. Sam Hauser, propulsé dans la rotation, a profité de l’espace laissé par Holiday pour artiller à 47 % de loin et boucler un différentiel de +27 pts/100 possessions sur ses minutes : preuve que la profondeur bostonienne reste un luxe.
Au‑delà du 4‑1, c’est la maîtrise tactique qui impressionne. Joe Mazzulla a varié les couvertures (drop, switch, zone ponctuelle) sans jamais perdre en cohérence, tandis que Kristaps Porzingis et Al Horford ont verrouillé l’arceau (seulement 61 % de réussite concédée dans la restricted area). Mieux : l’attaque est restée disciplinée, première du tour en passes décisives/ballons perdus, un baromètre clé pour une équipe qui vit du catch‑and‑shoot (record NBA de 3‑pts en saison régulière). Rien n’indique donc une quelconque rouille : Jrue Holiday est annoncé “day‑to‑day”, Tatum sort d’une série à 31/11/5 et le supporting cast a pris confiance, autant d’arguments qui laissent penser que Boston arrive prêt, reposé et déjà en mode rouleau compresseur pour affronter une défense new‑yorkaise qu’elle a martyrisée tout au long de l’année.
Bilan des New York Knicks
La qualification new‑yorkaise s’est jouée au courage : face à Detroit, les Knicks ont bouclé la série en six rencontres pour un différentiel cumulé de… +9 points. Le chef‑d’œuvre porte la signature de Jalen Brunson : après une sortie à 16 points lors du Game 5, le meneur s’est offert 40 points et le dagger à 4,3 secondes de la fin dans un Game 6 étouffant, rappelant pourquoi il est le Clutch Player of the Year. Autour de lui, Karl‑Anthony Towns a pesé (24 pts, 9 rbds de moyenne) malgré les fautes, tandis que le duo OG Anunoby – Mikal Bridges a transformé la série en marécage défensif, limitant Cade Cunningham à 41 % de réussite. Si l’attaque a souvent patiné (109,8 pts/100 poss., un rendement de bas de tableau), New York a dominé la bataille du rebond offensif et gagné le « possession game », l’empreinte de Tom Thibodeau.
Cette éprouvante mise en route a aiguisé les armes pour Boston. Les Knicks arrivent avec trois certitudes : Brunson peut prendre feu contre n’importe quel défenseur , Towns dispose d’un avantage intérieur si la défense verte place un ailier sur lui et la rotation Anunoby–Bridges–Hart peut jouer sur 48 minutes et forcer les Celtics à vivre davantage au mid‑range qu’à trois points. Surtout, cette équipe a montré qu’elle ne cède pas sous la pression : chaque match serré à Detroit a renforcé son sang‑froid collectif. Il faudra évidemment hausser l’adresse extérieure et limiter les errements défensifs, mais l’expérience de joutes serrées, le rythme physique imposé au premier tour et l’élan psychologique offert par la flèche de Brunson à Detroit constituent un bagage mental précieux pour espérer bousculer le champion en titre.
Le face à face : Boston Celtics - New York Knicks
Côté Boston, Jayson Tatum et Jaylen Brown demeurent les têtes d’affiche d’une attaque classée top‑5 : leur capacité à alterner pénétrations, post‑ups et catch‑and‑shoot plie les défenses adverses. Autour d’eux, Derrick White (record d’équipe de 265 tirs à 3 pts), Kristaps Porzingis et Al Horford étirent le parquet et protègent l’arceau, tandis que Jrue Holiday, si sa cuisse tient offre un verrou supplémentaire sur l’explosivité de Brunson. Le fil conducteur reste le même : cibler le maillon faible en pick‑and‑roll, générer de l’aide et ressortir pour une pluie de tirs longue distance.
Les Knicks, eux, vivent au rythme de Jalen Brunson, maître du clutch et leader NBA en temps de possession. Son duo avec Karl‑Anthony Towns promet une menace inside‑out constante : post‑ups rapides pour KAT si Boston lui oppose un ailier , iso et switch‑hunt pour Brunson quand un grand vert se retrouve devant lui. OG Anunoby et Mikal Bridges portent l’identité défensive de Tom Thibodeau : pression tout‑terrain, dissuasion sur Tatum/Brown, et volonté de pousser les Celtics vers le mid‑range. Josh Hart complète le tableau par son hustle (rebond, transition) et sa faculté à dynamiser son équipe.
Boston cherchera à faire plier Brunson et Towns dans chaque écran‑porteur, puis à sanctionner les aides tardives avec le tir extérieur. New York misera sur des switches, des close‑outs agressifs pour chasser les shooteurs du périmètre, et sur la domination du rebond offensif pour compenser l’écart d’adresse.
Points clés de la série
- Pluie ou disette à trois points ? Boston a inscrit 39 tirs de plus derrière l’arc que New York en quatre matchs cette saison, les Knicks doivent réduire cet écart ou le compenser au rebond.
- Cible permanente : Brunson & Towns – leur tenue défensive dans les P&R déterminera la solidité new‑yorkaise.
- Santé de Jrue Holiday : un Holiday proche de 100 % offre une arme anti‑Brunson et fluidifie l’attaque des Celtics.
- Fautes de Towns : KAT a fini trois des six matchs contre Detroit à cinq fautes ou plus, son temps de jeu conditionne l’équilibre Knicks.
- Bataille des possessions : rebonds offensifs de Hart, pertes de balles limités côté Boston.
- Rythme imposé : Boston veut un tempo soutenu pour multiplier les trois points, New York cherchera à ralentir, user la défense et rendre chaque action physique.
Pronostic : Boston Celtics - New York Knicks
Il serait logique et raisonnable de dire que Boston va sortir vainqueur de cette série, mais c’est mal me connaître. Je mise sur les Knicks en six matchs, qualification scellée au Garden. Pour renverser Boston, ils doivent reproduire l’intensité étouffante vue chez les Rockets : contact permanent, pression sur le porteur et rebond offensif, tout en évitant les fautes inutiles. Cette usure peut gripper l’adresse longue distance d’un champion déjà amoindri (poignet de Tatum, ischio d’Holiday, adducteurs de Brown). Si Brunson harcèle Porzingis ou Horford sur chaque switch et que KAT punit au poste, la machine verte risque de s’enrayer jusqu’au Game 6 décisif.
- Nicolas : Knicks 4-2
- Mathieu : Celtics 4-1
- Thomas : Knicks 4-2
- Vincent : Celtics 4-0
Le Programme de la série
- Game 1: Mardi 6 mai à 01h00
- Game 2 : Jeudi 8 mai à 1h00
- Game 3: Samedi 10 mai
- Game 4 : Lundi 12 mai
- Game 5 : Mercredi 14 mai
- Game 6 : Vendredi 16 mai
- Game 7 : Mardi 20 mai à 02h00
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Demi-finales des playoffs :
- Cleveland Cavaliers – Indiana Pacers
- Boston Celtics – New York Knicks
- Oklahoma City Thunder – Denver Nuggets
- À déterminer – Minnesota Timberwolves