Preview 2025-2026 : Utah Jazz
La saison 2024-2025 a été un long calvaire pour le Utah Jazz, conclu par un bilan dramatique de 17 victoires pour 65 défaites, le pire de l’histoire de la franchise. Dans notre preview de l’an dernier, on évoquait déjà une année de transition, marquée par le développement des jeunes et l’absence d’ambitions immédiates. Les faits nous ont donné raison, avec une équipe souvent dépassée des deux côtés du terrain et qui a rapidement glissé en bas de la Conférence Ouest.
Désormais, la page est tournée et une nouvelle saison s’ouvre. Entre un été mouvementé sur le marché des transferts et l’émergence attendue de certains jeunes talents, le Jazz aborde 2025-2026 avec la volonté d’afficher des progrès tangibles. Reste à savoir si cela suffira pour retrouver un minimum de compétitivité dans un Ouest toujours plus dense. Voici donc notre preview Utah Jazz pour cette saison.
L’été du Utah Jazz
Arrivées : Ace Bailey, Walter Clayton Jr., Jusuf Nurkic, Kyle Anderson, Kevin Love, Georges Niang
Départs : Will Riley, Collin Sexton, John Collins, Reggie Luis Jr.
Le Jazz n’a pas chômé cet été. Après une saison cauchemardesque, le front office a multiplié les mouvements pour remodeler l’effectif. Georges Niang fait son retour à Salt Lake City, tandis que les vétérans Kevin Love et Kyle Anderson débarquent pour encadrer un groupe encore en chantier. Sous le cercle, l’arrivée de Jusuf Nurkic doit offrir une présence plus solide que celle de Walker Kessler l’an passé. Enfin, le pari Walter Clayton Jr. incarne la volonté de miser sur un jeune arrière capable de se développer. Mais surtout, le Jazz a mis la main à la draft sur Ace Bailey, ailier ultra-talentueux et véritable visage du renouveau espéré dans l’Utah. En contrepartie, la franchise a tiré un trait sur des joueurs comme John Collins ou Collin Sexton, symboles d’un cycle désormais clos.
L’effectif du Utah Jazz
5 majeurs : Keyonte George – Ace Bailey – Kyle Anderson – Lauri Markkanen – Walker Kessler
Remplaçants :Isaiah Collier, Walter Clayton Jr., Cody Williams, Svi Mykhailiuk, Georges Niang, KJ Martin, Brice Sensabaugh, Taylor Hendricks, Kyle Filipkowski, Jusuf Nurkic
Forces et faiblesses de l’équipe
Will Hardy pourrait miser sur un mélange entre ses jeunes talents et quelques vétérans pour équilibrer son effectif. Les rookies comme Ace Bailey devraient rapidement trouver une place importante dans la rotation, tandis que Walter Clayton Jr. pourrait grappiller du temps de jeu en sortie de banc derrière Keyonte George. À l’intérieur, la présence de Jusuf Nurkic, en plus de Walker Kessler, offrirait une option plus expérimentée pour alterner selon les adversaires, et les minutes de Kevin Love ou Georges Niang serviraient à encadrer un groupe encore en apprentissage. Le banc devrait aussi voir du temps de jeu pour Isaiah Collier, qui pourrait s’imposer comme un energizer sur les lignes arrières, et pour Kyle Filipowski, un intérieur au profil moderne qui peut étirer le jeu et dynamiser la second unit.
Le backcourt, en revanche, manquerait forcément de régularité à cause de l’inexpérience et de la jeunesse de Keyonte George et Ace Bailey. Les pertes de balle, les soirs sans adresse extérieure ou les erreurs défensives feraient partie du quotidien, rendant l’ensemble fragile face aux arrières confirmés de l’Ouest. Sur les ailes, la profondeur resterait limitée et Kyle Anderson, malgré sa polyvalence, ne compenserait pas le manque de spacing. La raquette, elle aussi, poserait question : Walker Kessler reste très unidimensionnel offensivement et Jusuf Nurkic n’offre plus toutes les garanties physiques. Au final, Will Hardy disposerait d’un effectif intéressant mais déséquilibré, avec des points faibles trop évidents pour espérer rivaliser sur la durée.
Joueur à suivre : Ace Bailey
Le nom à retenir cette saison dans l’Utah, c’est bien celui d’Ace Bailey. Drafté en cinquième position, l’ailier débarque avec l’étiquette de futur visage de la franchise, et ce n’est pas pour rien. Avec son profil d’ailier moderne, capable de créer son tir, d’attaquer en transition et d’apporter une menace constante autour de Lauri Markkanen, il incarne exactement ce qui manquait au Jazz ces dernières années. Aux côtés de Keyonte George, il pourrait rapidement devenir une solution crédible en création secondaire : punir un closeout, provoquer des fautes ou simplement soulager son meneur quand l’attaque s’enraye.
Ce qui rend son cas encore plus excitant, c’est la manière dont Will Hardy semble vouloir l’utiliser. Dès sa saison rookie, Ace Bailey devrait avoir un vrai rôle, avec la possibilité de glisser parfois au poste 2 pour exploiter son avantage de taille. Pas question donc de le cantonner à un rôle d’ailier spot-up : le staff veut en faire l’un des déclencheurs du jeu. Bien sûr, il faudra accepter l’inconstance, les soirs avec et les soirs sans, mais ses progrès au tir et dans la lecture du jeu seront un baromètre évident de la progression du Jazz. Si Bailey répond aux attentes, Utah pourrait avoir trouvé la première pièce maîtresse de son futur projet.
Quel scénario pour du Utah Jazz en 2025-2026 ?
Scénario Choke
Dans le pire des cas, le Jazz vit encore une longue traversée du désert. Keyonte George peine à confirmer son potentiel et enchaîne les pertes de balle, Ace Bailey découvre la dure réalité du quotidien NBA avec des soirs sans adresse et des passages défensifs très compliqués, et la raquette devient un casse-tête permanent entre un Walker Kessler trop limité offensivement et un Jusuf Nurkic plus souvent à l’infirmerie que sur le parquet. Les vétérans comme Kyle Anderson ou Kevin Love n’apportent qu’une stabilité toute relative, incapable de compenser les trous béants d’un effectif qui manque de talent et de constance.
Dans ce scénario, Will Hardy multiplie les ajustements de rotations sans jamais trouver la bonne formule. Les défaites s’accumulent, l’équipe finit encore scotchée aux dernières places de l’Ouest, et la frustration grandit autour de Lauri Markkanen, contraint de porter un collectif trop vert et trop limité.
Scénario Clutch
Dans le meilleur des cas, le Jazz trouve rapidement une alchimie autour de ses jeunes cadres. Keyonte George franchit un cap à la mène et confirme son statut de créateur fiable, tandis que Ace Bailey justifie son statut de cinquième choix de Draft avec des coups d’éclat offensifs et une capacité à s’imposer face aux ailiers confirmés. Lauri Markkanen poursuit sur sa lancée et reste un scoreur élite, parfaitement mis en valeur par les espaces générés par ses jeunes coéquipiers. Dans la raquette, Walker Kessler retrouve son niveau de sa saison rookie et s’impose comme une ancre défensive crédible, pendant que Jusuf Nurkic et Kevin Love apportent l’expérience nécessaire en sortie de banc. On pourrait même voir Isaiah Collier et Kyle Filipowski profiter de cette dynamique pour s’installer dans la rotation et surprendre positivement.
Sous la houlette de Will Hardy, les rotations trouvent rapidement un équilibre entre développement et compétitivité. Le Jazz ne joue évidemment pas les premiers rôles à l’Ouest, mais se montre beaucoup plus accrocheur qu’attendu : capable de rivaliser face à des contenders sur un match, de s’offrir quelques surprises en saison régulière, et surtout de montrer une progression claire.
Notre prédiction pour la saison du Utah Jazz
| Saison | Bilan | Participation playoffs |
|---|---|---|
|
2024-2025 |
15ème (17-65) |
Non qualifié |
|
2023-2024 |
12ème (31-51) |
Non qualifié |
|
2022-2023 |
12ème (37-45) |
Non qualifié |
|
2021-2022 |
5ème (49-33) |
Éliminé 1er tour |
|
2020-2021 |
1er (52-20) |
Éliminé demi-finales de Conférence |
Difficile d’imaginer autre chose qu’une nouvelle saison de souffrance pour l’Utah. On voit le Jazz terminer bon dernier de la Conférence Ouest, autour de 18 victoires, malgré un effectif qui mélange quelques vétérans utiles et des jeunes au potentiel excitant. Le problème, c’est que l’Ouest ne pardonne pas : entre les contenders installés et les équipes du ventre mou qui jouent gros chaque soir, croiser le Jazz équivaudra pour beaucoup à une victoire obligatoire. Dans ces conditions, difficile pour Will Hardy et ses joueurs d’espérer mieux qu’une nouvelle course à la Draft, avec l’espoir que les progrès des jeunes finissent par poser les bases d’un vrai projet pour l’avenir.
Les autres previews de Choke and Clutch
Conférence Est
- Miami Heat — 37 W
- Toronto Raptors — 36 W
- Boston Celtics — 36 W
- Chicago Bulls — 34 W
- Philadelphie Sixers — 33 W
- Charlotte Hornets — 26 W
- Brooklyn Nets — 21 W
- Washington Wizards — 20 W
Conférence Ouest
- Phoenix Suns — 35 W
- Portland Trail Blazers — 33 W
- New Orleans Pelicans — 21W
- Utah Jazz — 18W