Preview San Antonio Spurs : Les éperons au plus bas de la NBA ?

Preview San Antonio Spurs NBA 2022/2023

L’époque dorée des Spurs semble bien révolue. Les départs des cadres historiques de l’équipe se font encore sentir depuis quelques saisons, et plusieurs années à ne pas pouvoir se permettre de rêver plus haut que d’accrocher une place en play-in. Onzième, dixième et dixième, c’est le bilan en conférence ouest de l’équipe sur les trois dernières années. Rien de très brillant à déclarer, si ce n’est les performances occasionnelles de Dejounte Murray, chargé de driver cette équipe de jeunes. Cette année, leur coach Greg Popovich devra redoubler d’ingéniosité afin de permettre à son équipe de gagner des matchs. Encore faudrait-il vouloir en gagner. Il est impossible de parler de la preview San Antonio Spurs sans mentionner la pépite de la draft future Victor Wembanyama.

Les transferts des SPurs

Le gros départ de cet été, c’est sans conteste celui de Dejounte Murray. Celui qui avait fait toute sa carrière aux Spurs jusqu’à présent part pour Atlanta. Il est échangé contre Danilo Gallinari, coupé sur le champ, et de nombreux tours de draft.

Départs

Dejounte Murray – Devontae Cacok – Jock Landale – DJ Stewart – Lonnie Walker – Robert Woodard II

Prolongations

Keldon Johnson – Joe Wieskamp

Arrivées

Gorgui Dieng – Isaiah Roby – Alize Johnson – Tommy Kushe – Dominic Barlow – Malaki Branham – Jordan Hall – Blake Wesley – Jeremy Sochan

L'effectif de San Antonio

5 MAJEUR 

Tre Jones – Romeo Langford – Keldon Johnson – Doug McDermott – Jacob Poeltl

REMPLACANTS

Joshua Primo – Zach Collins – Devin Vassel – Josh Richardson – Isaiah Roby – Keita Bates-Diop – Gorgui Dieng – Blake Wesley

Le joueur à suivre : Keldon Johnson

Keldon Johnson pour la Preview San Antonio Spurs
Keldon Johnson (@nba.com)

On aurait pu citer le coach Greg Popovich, qui ne restera probablement pas encore beaucoup d’années sur le banc des Spurs, après une carrière magnifique malgré une fin qui patine. Profitons encore un peu de ce coach légendaire qui aura su imposer sa patte en NBA, tout en formant une quantité impressionnante de coachs actuels. Mais nous parleront bien de Keldon Johnson. Drafté par les Spurs pour la saison 2019-2020, l’ailier avait déjà montré des avant-goûts de son talent lors des saisons passées. L’année dernière, il avait même pris en charge une partie du scoring avec 17 points par match. On attend de lui plus de présence défensive, surtout à son poste extrêmement chargé en talent. Très physique, il est néanmoins certainement capable de progresser sur cet axe, surtout en connaissant l’école et la mentalité Spurs avec ses jeunes. Les rênes de l’équipe vont certainement lui revenir, au moins en partie, et la production de Keldon est très attendue.

Notre question : La sortie du tank Spurs est-elle réellement nécessaire ?

Habitués à briller dans la ligue, les Spurs connaissent pourtant depuis quelques années des difficultés à s’imposer en NBA. Le trade de Dejounte Murray ressemble à un aveu d’échec et les Spurs semblent assumer leur futur tanking. A la manière du Process des Sixers il y a quelques années, la stratégie semble tout établie : accumuler les hauts picks de Draft et construire sur de toutes nouvelles bases : San Antonio est un relativement petit marché, et les gros free agents n’ont pas pour habitude de signer là-bas. La réussite des Spurs est passée par un recrutement et un développement intelligent de leurs jeunes, à la manière des Warriors aujourd’hui. Est-il cependant nécessaire de tanker pour offrir à son équipe de la compétitivité ? Il apparait que non : récemment, les Clippers et les Nets ont su jouer de leurs forces et s’imposer en playoffs comme des équipes surprises grâce à leurs noyaux de jeunes, avant d’attirer des Stars, et ce sans tanker, avec une reconstruction « douce ». Il reste néanmoins irréaliste de penser que les San Antonio Spurs puissent réussir un coup d’éclat dans les quelques années qui viennent, et, si la magie ne prend pas, il peut même être nuisible à l’équipe de s’acharner à essayer de performer.

Le scénario choke

Les Spurs gagnent des matchs sans briller. Sur certains stretchs dans l’année, ils gagnent 2, 3 ou 4 matchs d’affilée, contre des équipes qui jouent la draft comme eux, ou bien des équipes en sous-marins qui sont assurées d’aller en play-offs mais qui ne jouent pas l’avantage du terrain. Les Spurs profitent éventuellement de blessures adverses et terminent onzième ou douzième. Leurs jeunes talents ne progressent pas, et l’équipe est trop haute au classement pour prétendre à la pépite française Wembanyama. L’année est perdue, très peu d’expérience est acquise par les jeunes joueurs, et Greg Popovich annonce sa retraite en fin de saison.

Le scénario Clutch

Il existe deux scénarios Clutch, le premier évident : le tank marche arrière fonctionne et les Spurs draftent Victor l’année prochaine. Le deuxième, un peu plus fantasque : l’alchimie prend entre les jeunes, Pop a trouvé un système cohérent qui implique ses joueurs et l’équipe surpasse les attentes et gagne des matchs. Un échange en mi-saison pour acquérir un vétéran donne des rêves à l’équipe. Le potentiel de l’équipe est néanmoins trop bas, et les Spurs ratent le play-in d’une ou deux places. Les jeunes ont cependant acquis énormément d’expérience, et l’équipe possède de nombreux tours de draft pour reconstruire leur équipe sur des bases saines, sans passer par de nombreuses années de tanking.

Preview San Antonio Spurs : La prédiction de choke & clutch

Difficile de croire au deuxième scénario Clutch. Le plafond des Spurs semble bien trop bas, faute à de grandes lacunes en talent et en expérience. Dans la preview San Antonio Spurs, on imagine forcément l’équipe de Popovich chausser les chenilles et partir à la chasse de la draft 2023. Historiquement, les Spurs ont eu de la chance avec les probabilités de la Draft, notamment avec Duncan. Bis repetita ? Réponse dans quelques mois, mais il nous est difficile de croire que les Spurs n’iront pas chercher les 33% de chances du pick 1, synonyme d’être dans les trois derniers. Pour toutes ces raisons, nous les voyons bon derniers de la conférence ouest.